BP 329 Abymes Principale 97139 Les Abymes
0590 90 12 30
contact@spa-gp.org

Savez-vous que?

 

Société

Qu’est-ce que la zoophilie ?

La zoophilie est classée dans le registre des perversions sexuelles. Ce sont les différentes relations sexuelles qu’un être humain peut avoir avec un animal.

Le Code Pénal ne l’interdisait pas. Les SPA pouvaient arguer de l’article 521-1 du Code Pénal ( acte de cruauté et sévices sur animaux). On peut trouver des peines de 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour la sodomie d’un chien par exemple. La barbarie de tels actes dans ce 21ème siècle serait-elle presque du domaine de l’acceptable ? On retrouve la même argumentation perverse que pour la pédophilie : le zoophile « aime » sa victime comme le prétendent certains pédophiles. D’ailleurs certains avocats arrivent à obtenir la relaxe de leur client grâce à cette argumentation. L’horreur en ce qui concerne le droit au respect et à la dignité. Comment les hommes ne comprennent-ils pas qu’utiliser n’est pas aimer. Aimer c’est respecter l’autre. Le proverbe créole dont certains pédophiles s’abreuvent : « je n’élève pas un cochon pour que le voisin le mange » exprime bien ceci : je fais ce que je veux de mon bien je l’utilise selon mon bon vouloir. Mais ceci est tout sauf un acte d’amour et un acte civilisé.

Souvent pédophilie et zoophilie convergent. On trouve beaucoup de pratiques zoophiles chez les sado masochistes puisque le but est l’humiliation de l’autre. Donc obliger femmes et enfants à commettre des actes zoophiles font partie de ces perversions-là.

Le pervers vise son propre plaisir même, et surtout s’il est au détriment de l’autre. Et bien au pays des droits de l’homme, ces actes n’étaient pas considérés comme des actes criminels.

Le Fondation Brigitte Bardot semble s’être intéressée au problème et a écrit à M PERBEN Garde des Sceaux de l’époque. Certains députés se sont émus de cette lacune et le 27 novembre 2003 à l’Assemblée Nationale un projet a vu le jour proposé par Mr GUILLOTEAU député du Rhône. Il a proposé un amendement pour sanctionner « les sévices de nature sexuelle commis envers un animal » : peine de 2 ans d’emprisonnement et/ou 30 000€ d’amende. Cet amendement a reçu l’aval du gouvernement et a été adopté par l’assemblée. Le texte a dû être examiné par les sénateurs le 21 Janvier 2004.

Pour notre part nous pensons qu’il faudrait une sanction plus sévère pour les dresseurs, ceux qui arrivent à coups de pattes cassées, et de sévices à obtenir des chiens mâles qu’ils s’accouplent avec un humain. En effet, les lois biologiques sont strictes : aucun accouplement possible entre espèces différentes. La loi chromosomique est plus draconienne que la loi du bûcher (peine qui punissait encore au 18ème siècle la zoophilie). Les seuls cas connus c’est le cheval et l’âne et encore mulet et bardo sont stériles ! C’est dire le dressage fou que doivent subir ces pauvres animaux pour en arriver là.

Le chien n’est en rut que lorsque la femelle est en chaleur. Comme la majeure partie des mammifères, le stimulus sexuel est l’odeur (pas l’odeur du sexe, l’odeur hormonale) Les phérormones. Voilà pourquoi on peut faire cohabiter mâles et femelles ovariectomisées sans jamais voir le comportement sexuel se déclencher. Les chaleurs des femelles ne sont là que pour la reproduction. La sexualité plaisir n’existe pas chez l’animal, seule la sexualité reproduction existe. L’homme est le seul mammifère à posséder la sexualité plaisir.

On voit donc à quel point les dresseurs perturbent la loi de la nature pour le plaisir de quelques détraqués.

A la question la zoophilie est-elle très répandue ? Réponse oui ! Beaucoup plus que vous ne le croyez. Certaines sectes satanistes revendiquent ces pratiques zoophiles et pédophiles comme la quintessence du pouvoir de l’homme sur Dieu.

Quand on s’occupe de la protection animale on doit protéger la vie mais également la dignité des animaux. Et quand on est tout bonnement humain, on est obligé de s’élever contre de tels vices qui font honte à l’occident et à l’homme civilisé.

Je ne le dirais jamais assez : Messieurs et Mesdames les magistrats vous seuls pouvez vous faire l’écho de telles horreurs en refusant la clémence que l’on trouve dans certains procès comme par exemple ce vieillard qui avait adopté une chatte tricolore à la SPA , et qui la faite mourir en la congelant vivante 3 heures durant. Il a eu 750 € d’amende et 1€ pour la SPA. Le tribunal ne lui a même pas retiré le droit définitif de posséder un animal. La justice joue un rôle essentiel dans la protection animale. Si les peines encourues pour mauvais traitement et actes de cruauté envers un animal étaient plus sévères, on pourrait éviter que l’être humain considère l’animal comme une poupée, voire comme une poupée gonflable. L’homme a des devoirs vis-à-vis de l’animal, pas que des droits.

La S .P.A. de la Guadeloupe a récupéré lors d’une enquête pour maltraitance 3 chiennes : la mère et ses deux filles dans un état de maigreur indicible, couverte de milliers de tiques. En les lavant et en les brossant pour les enlever j’avais les deux mains et bras rouges sang jusqu’au coude. Je n’avais jamais vu cela. J’ai gardé celle qui était toute noire car je savais qu’on ne la placerait pas. Mon inspectrice d’alors a pu en placer une en métropole et l’autre ici. Elle m’avait demandé assistance pour aller chercher les 3 chiennes car l’amant de la propriétaire s’était montré très agressif avec elle. J’ai mis du temps à comprendre ce qui se passait pour Tidetz ( en Kabyle cela signifie la vérité). Toutes les fois que j’ai recueilli de tels chiens faméliques leur premier réflexe était de se jeter sur toute nourriture proposée. Tidetz, elle avait peur de la nourriture, elle n’osait pas y toucher, elle mangeait une petite bouchée et se sauvait, terrorisée. J’ai observé qu’elle tenait sa queue rentrée, même quand elle faisait des fêtes, ce qui n’est pas le cas d’ordinaire, la queue en panache et les battements de queue sont un langage chez le chien : cela signifie « I am happy ». J’ai voulu l’examiner voir si elle n’avait rien de cassé ou des plaies. Elle ne supportait pas qu’on touche sa queue. Un jour j’ai pu la soulever et oh ! horreur, à la place d’un anus normal j’ai vu un trou béant. On l’affamait pour pouvoir la sodomiser régulièrement sans avoir à supporter d’avoir des matières fécales sur le pénis .Je m’en voulais tellement de n’avoir pas pensé à cela car nul doute sa mère et sa sœur avaient subit les mêmes outrages. Elles étaient aussi faméliques. Apparemment elles avaient plus de problèmes de comportement que Tidetz. C’était des bêtes terrorisées surtout la mère par tout : aboiements de chiens, bruit de voiture. Tidetz n’avait pas encore 1 an quand elle est venue dans ma maison-refuge. Elle n’a gardé aucune séquelle psychologique ni physique. Elle force mon admiration tant elle est pleine de joie de vivre et gentille. Comme quoi il en est de même pour les animaux et les humains, à traumatisme égal, les conséquences sont différentes. Certains font le mal par identification à l’agresseur, par vengeance ils reproduisent ce qu’ils ont subi voire pire. C’est le cas des sérials killer. On retrouve de sévères maltraitances dans l’enfance et /ou l’adolescence. D’autres pensent et veulent oublier (comme si le cerveau n’était pas un vrai disque dur) et se vengent sans le vouloir et le savoir sur les personnes affectives du présent. On castre symboliquement ou pas tout ce qui porte sexe mâle ou alors on trouve des misogynes pathologiques, des destructeurs de femmes et de la féminité, ils ne pensent qu’à les salir, les détruire, les anéantir. Une infime partie milite et aide les victimes bref positive le trauma et le sublime. Je crois que Tidetz est un peu comme cela elle aime jouer avec les petit abandonnés que l’on recueille et avec la quirièle de chats. C’est une grosse mémère maintenant mais elle est très délicate dans ses jeux elle n’est jamais brusque ni agressive. Je la revois quand nous sommes allées les chercher elles avaient 20 mètres de chaine en fer autour du cou chacune ( les grosses chaînes pour attacher les bœufs) elles pouvaient à peine se soulever et bouger. Quand le vétérinaire a voulu lui faire une prise de sang pour vérifier si elle avait la filariose il n’a jamais pu, la pression sanguine était tellement faible qu’il n’a pas pu avoir 3 gouttes dans la seringue.

Je voulais vous parler d’elle car je dois rendre hommage à son courage, à sa bonté et sa dignité, à son élan vital. C’est un honneur pour moi de l’avoir à mes côtés. C’est tellement pénible les humains victimes sans arrêt de tout et de tout le monde, la jérémiade et la pleurnicherie en bandoulière, agressant tout ce qui tient debout seul, tout ce qui est beau, fort et noble. Ma Tidetz elle, vit chaque heure, chaque jour pleinement et elle fait de ces temps-là une fête et un immense merci à nous les humains qui le méritons pourtant si peu tant nous sommes les supermans des destructeurs de la nature et des différentes espèces ! Bref du vivant. Peu d’associations osent aborder cette cruauté-là faites aux animaux. Certainement pare ce que ne possédant pas assez d’informations sur ces perversions. Sachez pour votre gouverne que la sodomie de chats est fréquente : mort assurée. Encore une fois c’est par dressage sous la torture que de tels comportements sont possibles. Mais que deviennent ces animaux sur le plan psychologique à commettre de tels actes anti nature. Quand on voit comment des animaux élevés en captivité ne peuvent même pas se reproduire : ils ne possèdent pas les codes d’ordinaire appris par leurs congénères. L’accouplement chez les animaux ne peut se faire sans la possession d’un territoire : nid, terrier, territoire délimité par l’urine du mâle (comme des poteaux indiquant interdiction de passer encore moins de séjourner) ensuite il doit attirer la femelle de son choix, elle doit également le choisir c’est ce qu’on appelle la parade nuptiale (chant pour les oiseaux, brame, rugissements de toute sorte). Le mâle doit montrer à la femelle qu’il est plus fort que les autres : les oiseaux ont les plumes à vives couleurs, le paon fait la roue, d’autres hérissent le poil, certains lézards et batraciens gonflent un fanon (sorte de goitre sous le cou) etc… Les combats entre mâles font partie de la séduction, le but n’est pas la mise à mort mais prouver à la femelle qui est le plus fort car le plus fort aura la meilleure semence, ce qui assurera la survie de l’espèce. Certaines espèces sont monogames à vie, d’autres, comme les chiens, les chats et autres prennent plusieurs partenaires pour assurer la survie du maximum de petits : en effet si un mâle est malade, affaibli et donc que sa semence n’est pas fertile un seul petit de la portée ne sera pas viable. Je voulais ajouter quelque chose d’important, lorsqu’un animal chevauche un autre mimant l’accouplement il n’est ni homosexuel ni dépravé c’est un signe de dominance, cela signifie : je suis le plus fort : je suis le mâle ou la femelle dominante. Toute société animale est hiérarchisée il y a le chef du troupeau (qui peut être une femelle d’ailleurs dans certaines espèces) il a pour tâche la protection de son clan et éviter tout intrus pour assurer la reproduction de la lignée. Mais les places sont sans cesse remises en question par les jeunes mâles et femelles célibataires qui postulent pour la place de chef. Cette simulation d’accouplement peut éviter le combat si l’autre se soumet tout de suite. Alors voyez comment s’accoupler avec un orifice humain ne représente plus rien pour ce pauvre animal. Ce n’est pas sa vie, ce ne sont pas ses gènes, ses chromosomes. C’est une forme d’assassinat, pour moi, de la création, on considère femmes (dans le trafic sexuel) enfants (dans la pédophilie) animaux (dans la zoophilie) comme un bout de viande tout juste bon pour les quelques minutes de plaisir d’un humain totalement inutile pour la survie de l’humanité. Et ne vous imaginez pas qu’un tel combat ne m’a pas coûté très cher ! Peu m’importe !

Marie-Aude ABANE

Le désespoir de Tidetz

                             

                  Tidetz triste                                           l’extrême maigreur de la soeur de Tidetz

                             

             la maman enchaînée de Tidetz enchaînée                                  Tidetz enchaînée

 

 

 

——Article mis en ligne le 21 Novembre 2014——

Réflexion sur la Protection animale

Pour ses 80 ans Brigitte Bardot dans l’info-journal de sa fondation , écrivait ceci dans son édito : « s’il vous est impossible d’adopter un animal, alors je vais vous demander un petit effort, pas grand-chose mais d’une grande importance pour moi, réduisez votre consommation de viande, au lieu d’en manger tous les jours, à tous les repas, n’en mangez qu’une ou deux fois par semaine, c’est bien suffisant et moins astreignant que d’arrêter de fumer ou de boire un petit coup ! Et puis ça me rendrait tellement heureuse de penser que, grâce à vous, se réduirait petit à petit le nombre d’animaux innocents et si impuissants qui sont traînés malgré eux aux abattoirs subissant par milliers quotidiennement les affres effroyables d’une mise à mort à la chaîne, qu’ils n’ont en aucun cas mérité. Alors pour eux un grand merci pour cet effort minime que je vous supplie de m’accorder. » Je dois dire que ces propos m’ont interpellée à plusieurs titres.

Tout d’abord je me suis demandée si la protection animale avait le droit de s’immiscer dans les besoins alimentaires des hommes ? Certains humains sont plus carnassiers que d’autres, ils ont besoin de viande et de cet apport en protéines. D’autres sont plus « herbivores » : salade, petits légumes craquants, fruits juteux, voilà de quoi ils se délectent ! Les humains sont omnivores comme beaucoup de singes, les rats et nos toutous domestiques qui finissent par l’être si on leur donne les restes de nos petits plats.

La question ensuite que je me suis posée est comment Mme BARDOT pourra- t-elle vérifier que son vœu a été exaucé ? On peut intervenir pour éviter que dans certaines régions les hommes mangent de la viande de brousse par exemple. Prenons le cas des gorilles des plaines au Cameroun, il en reste 500. Il est évident que s’ils continuent à être tués pour être mangés, l’espèce va disparaître.

Actuellement avec le virus Ebola une grande campagne est menée en Afrique car on ne sait pas comment se transmet le virus. Il serait possible qu’il se transmette par la consommation de la viande de brousse. Ouf ! Merci pour les singes et les antilopes.

La protection animale est concernée par le port de la fourrure car il y a maltraitance : les animaux sont pendus par les pattes pour qu’ils meurent à petit feu. Il paraîtrait que cela rend la fourrure plus belle, en effet les poils sont plus hérissés. Et pour cause la souffrance de ces animaux est indicible : la peur, le froid, la faim : le poil peut être hérissé, il le serait à moins.

La protection animale est concernée par l’utilisation des animaux à titre de loisirs : les combats, les mises à mort dans l’arène : l’animal n’a aucune chance d’échapper à la mort, sans parler des blessures volontairement infligées pour affaiblir la bête ; les cirques : cages exigües, conditions de transport à l’aveugle, le dressage souvent effectué par la douleur. Les animaux sont privés d’herbe, d’arbres, de marche, de leur vie en troupeaux, bref, ils n’ont pas de vie. Comme dans certains zoos où ils ne connaissent que le béton sous leurs pattes. On est très loin des parcs animaliers en Australie, en Afrique, en Afrique du Sud , au Costa Rica, au Brésil où les animaux ont leurs territoires car ces parcs s’étendent sur des milliers d’hectares. Les guépards peuvent courir et chasser, les éléphants peuvent marcher des kilomètres pour chercher de l’eau, prendre des bains de boue, ce qu’ils adorent, jouer dans l’eau entre eux ce qui resserre les liens sociaux du groupe, les singes sautent d’arbres en arbres.

Et j’en arrive au pire : les animaux pour la recherche scientifique, alors qu’il existe des méthodes substitutives bien plus efficaces. J’ai toujours douté du résultat de ces études car on ne tient jamais compte des facteurs psychologiques. La peur, le stress de l’animal qui peuvent engendrer des facteurs dépressifs voire suicidaires car pourquoi se battre pour vivre quand on vit dans des laboratoires dans des cages d’un mètre sur deux éclairées au néon, qu’on ne voit ni le soleil, ni le jour, qu’on ne sent pas le vent et la pluie quand on n’a pas de vie avec ses congénères alors qu’on est programmé génétiquement pour vivre en société et en plein air et avec de l’affectif entre les membres du groupe c’est-à-dire une vie où :

* les pulsions agressives peuvent être libérées : la place du chef qui se mérite à coups de griffes, de pattes et de dents, les combats pour conserver sa place dans la hiérarchie.

* Les pulsions sexuelles sont également libérées, sans compter tous les comportements d’affection, de tendresse : l’épouillage, les jeux, le contact peau à peau.

* Les besoins d’activité comme sauter dans les branches, courir, se baigner, aller chercher ses fruits ou ses feuilles préférées et les plantes pour se soigner.

Une vie de peur du matin au soir, de stress, de souffrance pourquoi se battre contre la maladie qui a été volontairement inoculée ? Les scientifiques savent qu’avec les gorilles il y a 97% de patrimoine génétique commun avec les humains, 98 à 99% avec les chimpanzés. Alors si les médecins savent que les facteurs psychologiques sont à l’origine des guérisons miraculeuses comme le danseur étoile Patrick DUPONT qui devait être amputé d’une jambe après un grave accident et qui danse à nouveau ; les athlètes des jeux paralympiques et cet homme qui traverse les océans sans bras et sans jambes ! Pourquoi avec Ebola certains guérissent et d’autres pas ? Pourquoi certains humains sont sortis vivants des épidémies de peste, de choléra ? Pourquoi certains survivent à des cancers qui les avaient condamnés à mort ? Tout cela est dû à cet élan vital, au courage, à la volonté de se battre et à une personnalité forte. Alors pourquoi se fier à des résultats scientifiques obtenus dans des conditions où la mort serait plus acceptable et plus douce que la vie que l’on subit.

Oui, tout ceci concerne la protection animale mais la tranche de jambon que l’on donne aux enfants, le morceau de saucisson que l’on partage en faisant les vendanges, les traditions culinaires, la dinde de Thanksgiving, l’oie du réveillon, l’agneau pascal et j’en passe !!!! Non.

Cette prise de position nuit à la protection animale car sous couvert d’aimer les animaux on ne peut pas se transformer en tyran et décider de la vie et des goûts des gens. Notre seul combat valable est d’exiger des conditions d’abattage humaines et non traumatisantes. Les animaux abattus pour la viande Halal et Casher sont plus traumatisés que ceux abattus en occident nous dit-on ? Quand on voit les photos de leurs conditions d’abattage : on a une lame qui leur coupe le cou de 40 cm de long et pour la largeur la lame fait 20cm d’un côté et 15 de l’autre coupant les 2 jugulaires et la carotide en même temps. Il doit falloir une à deux minutes pour que l’animal se vide de son sang. Je dis oui pour contraindre les abattoirs de n’importe quel culte et pays que ce soit, à avoir des conditions non traumatisantes d’abattage. Oui en France ils sont estourbis avant d’être abattus. Mais les cinquante qui suivent en file indienne entendent le bruit de l’arme la peur du mourant, ses cris. Car une bête qui entend l’animal qui est devant elle hurler car elle va mourir est déjà en état de panique d’affolement et de souffrance. Car elle sait que ça va être son tour. Dans toute société animale il y a des cris spéciaux pour prévenir du danger de mort. Certains cris sont spécifiques pour prévenir du danger venu du ciel (avions, arbres rapaces) et d’autres pour prévenir du danger des prédateurs au sol. Certaines espèces ont des cris pour prévenir des prédateurs humains ou des fauves serpents etc… Le langage animal peut être très précis.

L’autre question que je me pose à propos de ces souhaits d’anniversaire c’est leur faisabilité dans le concret, le réel, le plan économique par exemple. Dans un pays exsangue où le taux de chômage explose, si les habitants cessent de manger de la viande, il faut mettre au chômage les éleveurs, les agriculteurs (ils fournissent le fourrage) les bouchers, charcutiers, les transporteurs les chefs de rayons dans les grandes surfaces et ceux qui conditionnent ces produits, les restaurateurs qui ont des spécialités à base de viande. Allez dire à tous ces gens qu’ils vont être au chômage parce que nous on aime les animaux et qu’eux ils sont les méchants, c’est donc normal qu’ils soient punis parce que eux ils ne les aiment pas, puisque la viande est leur moyen de subsistance. Impossible me direz-vous, c’est ce que je pense aussi !!! Et ce n’est pas en agissant comme cela que l’on peut sensibiliser les gens à la souffrance animale et avoir des bénévoles qui consacrent temps et argent pour ce faire.

Et que fait-on de la chaîne alimentaire, de la loi de la jungle, du code génétique : le prédateur et la proie. Les grands fauves, les serpents, les crocodiles mangeront toujours des herbivores ou de petits mammifères. Les oiseaux se nourriront toujours d’insectes, de vers de terre ou de poissons. Dans les parcs animaliers et grands zoos ils ont tous des programmes de reproduction pour les espèces menacées d’extinction, ils échangent les animaux pour assurer le bon renouvellement du patrimoine génétique. Ils euthanasient rats, lapins, chèvres, sangliers pour nourrir les serpents, les rapaces, les crocodiles et autres. Les grands fauves sont nourris avec des quartiers de bœuf. Je ne crois pas que ces animaux accepteront tous d’honorer le souhait de Mme BARDOT pour ses 80 printemps et de lui faire ce plaisir : comme grignoter des feuilles d’acacias et leurs piquants ou quelques racines en regardant le soleil se coucher sur la savane. La nature est ainsi, on a mal pour la petite antilope terrassée et mordue par un fauve, je ne supporte pas de voir cela non plus mais je sais que c’est ainsi que les choses doivent se faire, c’est la loi de la création et contre cela on ne peut rien !

Je pense sincèrement que l’on peut et aimer les animaux et les protéger avec amour et sincérité et se régaler d’un bon poulet rôti ou d’une entrecôte.

Marie-Aude ABANE